TWIN PEAKS : La vie secrète d’une ado pas ordinaire
Classification : 4 étoiles.
Regardé par le rédacteur : Intégrale.
Il suffit de peu de choses pour que tout bascule. La découverte du corps de Laura Palmer, emballé dans du plastique, déclenche une succession d’événements que les habitants de la ville de Twin Peaks ont du mal à maîtriser. Les téléspectateurs aussi.
Pourquoi regarder absolument
Twin Peaks ?
Enveloppée dans du plastique
« Nous étions chez DuPar’s, un coffee-shop à l’angle de Laurel Canyon et de Ventura [à Los Angeles]. Et soudain, avec Mark [Frost], nous avons eu cette image d’un corps enveloppé dans du plastique, échoué sur la berge d’un lac. » Ainsi parle David Lynch, le cocréateur du feuilleton avec Mark Frost, de la genèse de Twin Peaks. Tout le monde connaît David Lynch, le réalisateur d’Eraserhead, Elephant Man, Dune, Blue Velvet, Sailor et Lula, Lost Highway, Mulholland Drive… Mark Frost fut, quant à lui, l’un des scénaristes attitrés de Capitaine Furillo (Hill Street Blues). Autant dire qu’en matière d’innovation à la télé, il s’y connaît. Il est aussi romancier (La liste des Sept, notamment, qui vient de sortir au Cherche Midi, collection Néo).

Un faux soap opera, une fausse enquête policière
C’est Tony Krantz, l’agent commun des deux hommes, qui provoque leur rencontre. Ils travaillent tout d’abord sur plusieurs projets, dont Goddess (un film sur les dernières semaines de la vie de Marilyn Monroe), One Saliva Bubble ou l’histoire d’un nain qui voyage grâce à l’électricité, et une fiction télé, The Lemurian, impliquant des extraterrestres infiltrés dans la société américaine. Mais aucun d’entre eux n’aboutit. « Puis nous avons réfléchi à un projet qui mélangerait une enquête policière avec un soap opera, poursuit Lynch. L’idée d’une histoire à épisodes qui durait longtemps me plaisait. Nous avons dessiné la carte de la ville. Nous savions où était située chaque chose et cela nous a aidés à déterminer l’atmosphère qui y régnait et ce qui pouvait s’y produire. Les personnages se sont alors introduits d’eux-mêmes dans l’histoire. Nous savions qu’il y avait une vieille scierie à cause du lac. Cela nous a pris un certain temps avant de résoudre l’énigme. Il fallait qu’on connaisse la ville avant d’établir une liste de suspects. C’est seulement après que nous eûmes fait la connaissance des habitants de Twin Peaks que le meurtrier s’est révélé de lui-même. »
Twin Peaks, c’est Happy Days passé au vitriol
La chaîne ABC, enthousiasmée, donne son accord. David Lynch s’en étonne encore : « Ils nous ont commandé un scénario que nous avons écrit en huit ou neuf jours. En vingt et un jours de tournage ultra-rapide, par un temps glacial, le film était dans la boîte. Je n’arrivais pas à croire que j’avais pu réaliser 93 minutes de film en si peu de temps, même si les journées avaient été très longues. » Dimanche 8 avril 1990, ABC, 21 heures. 35 millions d’Américains (soit un tiers de l’audience nationale) sont devant leur téléviseur. Ils attendent de découvrir le feuilleton que la critique, élogieuse, qualifie de « jamais vu sur Terre ». Une petite ville, Twin Peaks, est le théâtre d’un drame. Laura Palmer, une lycéenne, a été sauvagement assassinée. Son corps est retrouvé sur la berge d’un lac enveloppé dans du plastique. L’affaire révèle un enchevêtrement d’histoires d’amour, de puissance, d’argent. Jusque-là, rien que de bien banal. Mais, très vite, tout bascule. L’accroche policière joue son rôle à fond. On est captivé par l’enquête, et surtout par la personnalité de l’agent du FBI Dale Cooper, interprété par Kyle MacLachlan, qui avance ses déductions à grands renforts de techniques divinatoires directement inspirées du transcendantalisme tibétain. Sur cette enquête viennent se greffer de multiples intrigues impliquant un nombre invraisemblable de personnages. Très vite, dans l’épisode pilote, tout dérape dans l’humour, le délire, l’irrationnel, l’angoisse et le fantastique. Dana Ashbrook (Bobby Briggs) décrit la série comme une sorte d’Happy Days passé au vitriol, où Richie Cunningham songerait au suicide et où Fonzie serait un dealer.

Surréalisme
Lynch et Frost s’amusent à compliquer le scénario, à multiplier les intrigues et les interrogations. Twin Peaks démarre comme un soap opera et en utilise toutes les recettes. Mais, à la différence d’un vrai soap, il est impossible ici de rater un seul épisode. Les scènes mélodramatiques sont amplifiées à la puissance mille et finissent par en devenir humoristiques. Celle où la mère de Laura (Grace Zabriskie), à l’annonce de sa mort, reste plantée pendant plusieurs minutes à crier et à pleurer devant la caméra reste un des grands moments du pilote. Mark Frost définit très bien le concept du feuilleton : « Nous avons essayé de renouveler le soap du soir dans le même sens qu’Hill Street Blues l’avait fait avec le genre policier il y a dix ans (…). David y a ajouté une touche de surréalisme. »
Le nain, Laura Palmer, le rêve et la danse
Le pilote, pour de juteuses raisons commerciales, est aussitôt exploité en vidéo et dévoile, de plus, l’identité de l’assassin. Lynch précise : « Cette fin a été réalisée pour la version vidéo vendue sur le marché européen et offre une conclusion à l’histoire. Lorsque j’ai signé mon contrat, qui était très épais, je ne savais pas que je m’engageais à cela. C’est ma faute si je n’ai pas fait attention à ce que je signais ! Les Américains, assez stupidement, croient toujours que l’Europe est aussi loin que la planète Mars et ABC a pensé que jamais personne n’entendrait parler de cette fin “fermée”. Au milieu du tournage on m’a rappelé que je devais la filmer. J’avais déjà un plan de travail extrêmement serré et je ne voyais pas comment j’aurais le temps de m’y consacrer ni même de l’imaginer. Puis tout à coup, étrangement, une idée m’est venue à l’esprit et la compagnie de production m’a laissé toute liberté tant ses dirigeants étaient impatients que je la tourne pour que l’histoire ait l’air terminée. Cela a pris très peu de temps et nous avons eu un jour supplémentaire de tournage en revenant à Los Angeles pour les plans de la fin avec le nain, Laura Palmer, le rêve et la danse. Personnellement, j’adore ces quatre minutes de film. »

À l’envers
Il les adore d’ailleurs tellement qu’elles réapparaissent à la fin du troisième épisode, dans le rêve de Cooper. Les acteurs s’y livrent à une véritable prouesse, puisqu’ils parlent, marchent et jouent à l’envers, jusqu’à arriver au début de la séquence, ce qui donne aux personnages une inquiétante élocution hachée et à toute la scène une irréelle étrangeté. Joan Chen, la belle Asiatique Josie Packard, se souvient de la façon dont Bob, l’assassin, fut créé à cette occasion : « David avait repéré un accessoiriste qui se cachait pour ne pas entrer dans le champ de la caméra. Il trouvait qu’il avait un physique remarquable et il fit de lui le tueur. »
Mais…
Dès le premier épisode, le délire s’empare des États-Unis. Le feuilleton est très vite catapulté à la cinquième place dans les programmes d’ABC. La première saison s’achève sur un enchevêtrement inextricable, à l’intérieur duquel la plupart des personnages se débattent (quand ils sont encore conscients) dans de terribles situations. Mais de nom de l’assassin, point ! Et les téléspectateurs ont déjà commencé à bouder leur plaisir. Le feuilleton est passé, en trois mois, de la cinquième place à la treizième pour finir à la vingt-huitième avant l’été. ABC songe même à l’annuler et à tourner un ultime épisode révélant tous les dessous de l’affaire. Pourtant, treize nouveaux épisodes sont commandés pour la saison 1990-1991. À 900 000 dollars l’épisode, autant se montrer raisonnable. En réalité, il en sera tourné vingt-deux. En septembre 1990, alors qu’il a été rediffusé pendant tout l’été, histoire de ne pas laisser retomber la pression, le feuilleton récolte 14 nominations pour les Emmy Awards, plus qu’aucune autre série. Mais avec seulement deux récompenses (pour le montage et les costumes), c’est une terrible déception.

Journal secret
Ce qui n’empêche pas le marketing autour de la série de se développer. Des tartes aux cerises sont commercialisées sous la marque « Double R » (c’est le nom du diner de Twin Peaks) ainsi que des tasses à café frappées du logo « Twin Peaks ». On peut même appeler un répondeur qui fournit en détail les résumés des épisodes précédents. La 5, et ce fut une première dans l’histoire de la diffusion d’une série en France, avait eu l’excellente initiative de reprendre l’idée et recevait jusqu’à 5 000 appels par jour. Twin Peaks n’étant pas un feuilleton comme les autres, les produits dérivés se doivent d’être différents. Outre la fabuleuse bande originale écrite par Angelo Badalamenti, on peut trouver Le journal secret de Laura Palmer, l’original, celui détenu par Harold Smith (Lenny Von Dohlen). Écrit par Jennifer Lynch, ce Journal est une idée des plus originales : on peut l’acheter n’importe où dans la réalité alors que tout le monde le cherche dans la fiction. Par la suite seront lancées Les cassettes de Dale Cooper, enregistrées par Kyle MacLachlan lui-même, où l’agent spécial décrit son enquête à Diane, sa secrétaire dont on finit par douter qu’elle existe réellement, et L’autobiographie de Dale Cooper : ma vie, mes enregistrements, à travers lesquels on suit la vie tourmentée de l’agent. Une édition du très sérieux Access Guide (l’équivalent américain du Guide Bleu) est consacrée à Twin Peaks et décrit, avec un luxe de détails, de croquis et d’indications historiques, tout ce qu’il faut savoir pour visiter la ville.
Qui a tué Laura Palmer ?
La deuxième saison débute le dimanche 30 septembre, avec un épisode spécial de 90 minutes. Diffusée le jeudi sous forme d’épisodes hebdomadaires de quarante-cinq minutes pendant la première saison, la série saute au samedi, une soirée dangereuse aux États-Unis pour un feuilleton puisqu’une chaîne concurrente retransmet des matchs de football. Pendant qu’ABC continue à lancer, au milieu de ses programmes, des bandes-annonces qui posent la cruciale question « Who killed Laura Palmer ? » (Qui a tué Laura Palmer ?), les autres chaînes répliquent « Who cares ? » (Tout le monde s’en moque). Le 10 novembre, Lynch et Frost ne savent pas qu’ils viennent de signer l’arrêt de mort de la série. Et pourtant, comment qualifier autrement cet épisode qui révèle le nom du meurtrier de Laura ? Enfin, les téléspectateurs ont leur réponse ! Mais la plupart n’ont pas compris que l’intérêt du feuilleton n’était pas de savoir qui, pourquoi et comment, mais de se laisser bercer par la magie des images et entraîner dans les tourbillons du plus savoureux des scénarios. D’ailleurs, la solution est à la hauteur des prétentions affichées par les auteurs : on ne saura jamais pourquoi ni comment. Quant au véritable « par qui ? », le dénouement n’offre, là non plus, qu’une réponse bien incomplète.

Les Twinpiqués en renfort…
L’arrivée des fêtes de fin d’année permet à ABC d’éclipser Twin Peaks pendant quelques semaines. Mieux, la guerre du Golfe fournit à nouveau une excellente raison à la chaîne pour remplacer les épisodes prévus par des « breaking news » et autres « special reports ». La diffusion devient de plus en plus erratique, laissant s’écouler parfois plusieurs semaines entre les épisodes. Les programmations voltigent du samedi au jeudi ou au vendredi. Bref, un véritable parcours du combattant pour tous les Twinpiqués. Lynch défend son œuvre : « Tout s’est à peu près bien passé pendant la première saison mais pour la seconde, ABC a choisi des créneaux de diffusion incohérents et ils ont interrompu la diffusion des six derniers épisodes. Nous étions captifs des taux d’audience, c’est triste. Nous avons organisé une conférence de presse pour mobiliser les fans. Ils ont été fantastiques. Jamais je ne me serais douté de l’ampleur du phénomène, ni de l’imagination des fans de Twin Peaks. »
… la poupée Barbie aussi
C’est ainsi que les dirigeants d’ABC ont vu arriver sur leur bureau des poupées Barbie enveloppées dans du plastique, porteuses du message « Ne tuez pas Laura Palmer une seconde fois ». Quatre épisodes sont alors programmés jusqu’au 19 avril. Mais il faudra aux Américains près de deux mois de patience pour voir enfin, le lundi 10 juin, les deux derniers épisodes, réunis pour la circonstance en un seul. En quelque sorte, les Français de 1991 auront été beaucoup plus chanceux que leurs voisins d’outre-Atlantique puisque La 5 a diffusé le feuilleton dans son intégralité et régulièrement.

Windom Earle entre en jeu
On peut admettre que la disparition de l’intrigue centrale, cependant très vite compensée par l’arrivée du terrible Windom Earle (Kenneth Welsh), ait pu décontenancer les téléspectateurs. Mais c’est sans doute dans cette seconde partie, moins mythique que la première, que Twin Peaks prend toute son ampleur. Les scénarios sont encore plus touffus et remarquablement écrits, hormis l’incursion de James Hurley (James Marshall) dans un banal imbroglio amoureux où deux amants décident de supprimer un mari gênant en le faisant accuser. Les épisodes vont encore plus loin dans l’anti-soap et les révélations, surprenantes, n’ont rien à envier au cas Laura Palmer (par exemple, le rôle joué par Josie à Twin Peaks et les véritables motivations de Windom Earle).
Bob
Dans le feuilleton, tout se passe comme si rien ni personne n’étaient « vrais » (Twin Peaks n’est même pas un vrai soap !) Et, quand l’on découvre la vérité, il est trop tard, le mal (Mal ?) est fait. À Twin Peaks, c’est la face cachée de l’humanité qui est mise au jour. Derrière une apparence irréprochable, chacun recèle une part d’abjection, de vilenie, d’ignominie, de honte et de dépravation que Bob, l’esprit maléfique qui est en quelque sorte l’équivalent du Numéro 1 dans Le Prisonnier, symbolise et dont il est la manifestation optique. C’est ce qui explique que les choses les plus horribles se produisent, que les pires catastrophes s’abattent sur les habitants et la ville en général. Le mal est partout. Comme les personnages du rêve de Cooper qui marchent à l’envers, Ben Horne (Richard Beymer) rejoue la guerre de Sécession en faisant gagner le Sud ! La transformation mentale qui en résulte le pousse à faire le bien plutôt que le mal. En conséquence de quoi il avoue toutes ses erreurs de jeunesse et détruit, par la même occasion, la vie de la famille Hayward. Ce qui illustre bien la vision lynchéenne du monde : « Je crois qu’à un moment – et cela arrive sans doute à tout le monde – j’ai entrevu la possibilité d’un monde idéal et parfait. Peu à peu, j’ai observé à quel point cette idée s’est dégradée, à quel point ce monde est devenu de plus en plus mauvais. »

Anormale normalité
À Twin Peaks, rien n’est prévisible et tout est susceptible de basculer comme dans Invitation à l’amour, le soap complètement désaxé suivi à la télévision par les personnages du feuilleton. L’anormalité dans Twin Peaks vient du fait que tout paraît trop normal. Personne ne s’étonne de voir une femme se promener avec une bûche, sauf Cooper. Mais lorsqu’il demande qui elle est et que le shérif Truman (Michael Ontkean) lui rétorque : « On l’appelle la Femme à la bûche », il n’est absolument pas déconcerté !
La Femme à la bûche
David Lynch est l’instigateur des idées les plus folles de la série, bien qu’elles soient, pour la plupart, d’origine autobiographique. Tout d’abord, Twin Peaks est supposée située près de la frontière canadienne, à trente miles de Seattle. Le tournage a eu lieu dans cette région précise. Le feuilleton a d’ailleurs failli s’intituler Northwest Passage. Dans la réalité, l’hôtel du Grand Nord se trouve à Salish Lodge, Snoqualmie Falls, tandis que le « Mar T Café » à North Bend figure le « Double R ». En fait, Lynch a passé toute son enfance dans l’État de Washington, pratiquement sur les lieux du tournage. Son père, ingénieur des Eaux et Forêts, l’emmenait souvent avec lui. « J’ai vu beaucoup de choses étranges dans ces forêts, raconte-t-il. C’était un sentiment bizarre, presque agréable. » D’où la pythie des forêts, la Femme à la bûche, remarquablement interprétée par Catherine E. Coulson. À Philadelphie, alors qu’il était encore étudiant, il habitait en face d’une morgue. Les sacs qui servaient à transporter les corps étaient régulièrement lavés et suspendus au mur. Quand la grande fermeture Éclair était ouverte, les sacs semblaient sourire. Et voilà d’où provient l’énigme du Géant (Carel Struycken) : « Il y a un homme dans un sac souriant »…
Culture sériephilique
Mais Twin Peaks n’est pas qu’un immense champ où Lynch et Frost auraient semé leurs propres souvenirs. Ils y ont inclus ceux de millions de téléspectateurs et de cinéphiles. À titre d’exemple, Cooper se fait tirer dessus au moyen d’un Walter PPK, l’arme préférée de James Bond, selon les sources d’Albert Rosenfield (Miguel Ferrer), l’expert en tout du FBI.
Le juke-box de Norma Jennings (Peggy Lipton) semble tout droit sorti d’un des plus célèbres épisodes de La Quatrième Dimension ou d’Happy Days. Le Manchot (Al Strobel) s’appelle Philip Gerard. Dans la série Le Fugitif, le meurtrier est un manchot et le policier qui mène l’enquête se nomme Gerard. L’un des amants de Laura d’Otto Preminger s’appelait Waldo Lydecker. Lydecker, c’est le nom du vétérinaire de Twin Peaks et Waldo, le nom du mainate, témoin du meurtre de Laura Palmer. Le haut-parleur du téléphone que Cooper utilise pour communiquer avec Gordon Cole (David Lynch) ressemble étrangement à celui grâce auquel Charlie confie les missions à ses Drôles de Dames. Laura la blonde et Madeleine la brune renvoient aux deux personnages joués par Kim Novak dans Sueurs froides d’Alfred Hitchcock, et dont l’un se prénommait justement Madeleine. Un véritable Leland Palmer a existé : il jouait dans des comédies musicales. Jones (Brenda Strong, future narratrice dans Desperate Housewives et nouvelle épouse de Bobby Ewing dans Dallas 2012), la secrétaire de Thomas Eckhardt (David Warner), semble avoir été initiée aux techniques de combat et de séduction chez les sœurs du Bene Gesserit de Dune, un film réalisé par Lynch. Enfin, il y a un nain, comme dans Le Prisonnier. Tout cela est bien entendu passé au-dessus de la tête de bon nombre de téléspectateurs français qui n’ont pas été abreuvés des mêmes images que leurs homologues américains.
Qu’il est bon ce café !
Le tournage de Twin Peaks s’est, en outre, déroulé dans une ambiance familiale. Au départ, Josie Packard devait être jouée par Isabella Rossellini, la compagne de David Lynch. Elle aurait alors été native d’Italie et se serait exprimée avec un léger accent italien… Mary Jo Deschanel, l’interprète d’Eileen Hayward, est l’épouse de Caleb Deschanel, l’un des réalisateurs du feuilleton. Jill Rogosheske, qui est Trudy, la serveuse à qui Cooper donne ses premières impressions sur le café tous les matins à l’hôtel du Grand Nord, s’est mariée pendant le tournage à Robert Engels, coproducteur et scénariste de nombreux épisodes. Craig MacLachlan, le frère de Kyle MacLachlan, incarne l’homme mort pointant son index sur un jeu d’échecs et retrouvé par Truman dans son bureau. Lynch a fait écrire Le Journal secret de Laura Palmer par sa fille, Jennifer. Mais c’est la dynastie Frost qui se fait le plus remarquer. Warren Frost, le père, joue le rôle du bon docteur Hayward. Son premier fils, Mark, est le cocréateur, coproducteur exécutif, scénariste et réalisateur du feuilleton. Son deuxième fils, Scott, a lui aussi écrit des épisodes et est le rédacteur de L’autobiographie de Dale Cooper : ma vie, mes enregistrements.
Twin Peaks sur grand écran
« J’aime le monde de Twin Peaks. J’aime vraiment beaucoup cet endroit », confie Lynch. À tel point, et en dépit de l’annulation de la série, qu’il a choisi de poursuivre son œuvre au cinéma et a mis en scène Twin Peaks, Fire walk with me qui raconte les sept derniers jours de la vie de Laura Palmer.
Dans ce prequel, on retrouve un certain nombre de personnages disparus tragiquement dans la série comme Leland Palmer (Ray Wise) et, surtout, d’en découvrir un peu plus sur Laura elle-même. Mais d’autres personnages, tous plus marteaux les uns que les autres, surgissent au gré du scénario. Ils sont interprétés par Chris Isaak, Sean Penn, David Bowie (en agent du FBI) et Harry Dean Stanton (en propriétaire d’un dépôt de caravanes). Le film démarre en fait un an plus tôt, avec la découverte du meurtre de Theresa Banks dont Bob s’accusera lors de son arrestation, et dont l’enquête avait déjà été confiée à un certain Dale Cooper…
Twin Peaks aujourd’hui
Régulièrement, les rumeurs les plus folles circulent sur un retour de la série ou sur un film que préparerait David Lynch. Quand ils sont interrogés sur le sujet, les scénaristes, les réalisateurs, les producteurs et les acteurs n’y semblent pas opposés. Netflix (productrice de House of Cards et Lilyhammer) a même laissé entendre que produire une suite à la série était typiquement le genre de projets sur lequel elle se pencherait volontiers. Mais est-il bien nécessaire de réveiller le Bob qui sommeille en chacun de nous ?
Christophe Petit
Mise en ligne : samedi 28 juin 2014 / Révision : samedi 28 juin 2014
Réplique culte
Dale Cooper, s’adressant à sa secrétaire dans son dictaphone :
« Diane, 6 h 18 du matin, chambre 315, hôtel du Grand Nord à Twin Peaks. J’ai bien dormi. C’est une chambre pour non-fumeurs. Il n’y a donc pas d’odeur de tabac… juste celle enivrante de ces arbres fantastiques. L’hôtel correspond exactement à ce que m’avait dit le Shérif Truman. Le prix est raisonnable, le confort est acceptable, le téléphone marche, la salle de bains est impeccable, l’eau est chaude, il y a suffisamment de pression (c’est peut-être la conséquence de la chute que je vois depuis la fenêtre), le matelas est ferme, mais pas trop, il n’est pas troué de partout comme celui d’El Paso (c’était un véritable cauchemar, mais bien sûr, cette histoire doit commencer à vous agacer). Je n’ai pas encore essayé la télévision. Je crois qu’il y a le câble, donc pas de problème de réception par ici. Mais le véritable test d’un hôtel, comme vous le savez déjà, c’est l’épreuve du petit café. C’est bien pour ça que je vous en parlerai dans une demi-heure… Diane, ça m’est revenu plus tôt ce matin. Il y a deux choses qui continuent à me poser problème. Je parle non seulement en tant qu’agent du Bureau, mais aussi en tant qu’être humain normal. Que s’est-il réellement passé entre Marilyn Monroe et les Kennedy ? Et qui est le véritable assassin de John Kennedy ? »
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Twin Peaks, comment ça marche ?
De tous les personnages de Twin Peaks, Jerry Horne, le frère de Ben, est sans doute le plus lucide dans la mesure où c’est par lui que l’on découvre les clés du fonctionnement de la série, grâce à l’inoubliable réplique qu’il prononce au « Jack n’a qu’un Œil » (un bar à hôtesses), en commandant des boissons : « Un double whisky glace sans eau et mon frère, lui, il voudrait un double whisky sans eau avec glace. » Ce à quoi la serveuse réplique, sans se décontenancer : « Donc, ça fait deux doubles whiskies avec glaçons. » Eh oui, c’est aussi simple que cela à Twin Peaks ! C’est l’emballage qui trompe et mystifie le téléspectateur. Rassurez-vous, au bout de deux, trois ou quatre visionnage du feuilleton, tout devient parfaitement clair. Tout s’imbrique et rien n’est laissé au hasard.

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Comment regarder Twin Peaks ?
Il s’agit d’un feuilleton dont les épisodes sont à voir dans l’ordre. Les quinze premiers racontent l’enquête sur le meurtre de Laura Palmer jusqu’à la résolution de l’énigme. Les quinze suivants conservent le même ton et mettent aux prises l’agent Dale Cooper avec son ancien coéquipier Windom Earle.
Y a-t-il une fin ?
Le meurtrier de Laura Palmer est découvert et arrêté dans le quinzième épisode. Mais à Twin Peaks, arrêter un assassin ne veut pas dire mettre un terme à ses agissements. Le trentième épisode se termine en laissant en suspens beaucoup d’interrogations.
Temps forts et temps faibles
Même l’intrigue la moins intéressante (James Hurley dans les griffes d’une femme et de son amant) bénéficie de l’atmosphère de la série, envoûtante, mystérieuse et décalée.
À quel public s’adresse-t-elle ?
À tous.
Si vous avez aimé, vous pouvez regarder dans le même genre : certains épisodes d’X-Files, Un drôle de shérif (Picket Fences), la première saison de The Killing (version danoise). L’épisode Dual Spires (stupidement traduit sous le titre C’est pas du gâteau) de la série Psych : Enquêteur malgré lui est un hommage à Twin Peaks. Y apparaissent de nombreux acteur de Twin Peaks : Sheryl Lee, Sherilyn Fenn, Ray Wise, Dana Ashbrook, Lenny Von Dohlen, Robyn Lively et Catherine E. Coulson.
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Où voir Twin Peaks ?
À la télé :
DVD : L’intégralité de la série et le film sont disponibles en DVD et Blu-ray.
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Fiche technique de Twin Peaks (suite)
Producteurs exécutifs : Mark Frost, David Lynch
Produit par David J. Latt, Gregg Fienberg, Harley Peyton
Responsable de production : Gregg Fienberg
Coproducteurs : Robert Engels, Robert D. Simon
Producteurs associés : Monty Montgomery, Philip Neel
Musique composée et dirigée par Angelo Badalamenti
Distribution
Kyle MacLachlan : Dale Cooper
Michael Ontkean : Shérif Harry S. Truman
Mädchen Amick : Shelly Johnson
Dana Ashbrook : Bobby Briggs
Richard Beymer : Benjamin Horne
Lara Flynn Boyle : Donna Hayward
Sherilyn Fenn : Audrey Horne
Warren Frost : Dr Will Hayward
Peggy Lipton : Norma Jennings
James Marshall : James Hurley
Everett McGiLL : Ed Hurley
Jack Nance : Pete Martell
Kimmy Robertson : Lucy Moran
Ray Wise : Leland Palmer
Joan Chen : Jocelyn Packard
Piper Laurie : Catherine Martell
Russ Tamblyn : Dr Lawrence Jacoby
Kenneth Welsh : Windom Earle
David Warner : Thomas Eckhardt
Sheryl Lee : Laura Palmer & Madeleine Ferguson
Catherine E. Coulson : Margareth, la Femme à la bûche
Harry Goaz : Shérif-adjoint Andy Brennan
Michael Horse : Shérif-adjoint Tommy Hill (Hawk)
Eric Da Re : Leo Johnson
Miguel Ferrer : Albert Rosenfield
Wendy Robie : Nadine Hurley
Don Davis : Major Garland Briggs
Grace Zabriskie : Sarah Palmer
Mary Jo Deschanel : Eileen Hayward
David Patrick Kelly : Jerry Horne
Ian Buchanan : Richard Tremayne
Michael J. Anderson : Le Nain dansant
Lenny Von Dohlen : Harold Smith
Jane Greer : Vivian Smythe
Heather Graham : Annie Blackburne
David Duchovny : Dennis / Denise Bryson
Gary Hershberger : Mike Nelson
Charlotte Stewart : Betty Briggs
Al Strobel : Philip Gerard (le Manchot)
Philip Michael Gerard : Mike
David Lynch : Gordon Cole
James Booth : Ernie Niles
Billy Zane : John Justice Wheeler
Dan O’Herlihy : Andrew Packard
Frances Bay : Mme Tremond
Victoria Catlin : Blackie O’Reilly
Royal Dano : Juge Clinton Sternwood
Tony Jay : Doug Milford
Robyn Lively : Lana Budding-Milford
Chris Mulkey : Hank Jennings
Gavan O’Herlihy : Le sergent Kean
Walter Olkewicz : Jacques Renault
Michael Parks : Jean Renault
Clarence Williams III : Roger Hardy
Fumio Yamagushi : Tojamura
Frank Silva : Bob-le-tueur
Carel Struycken : Le Géant
Hank Worden : Le garçon d’étage
John Boylan : Le maire, Dwayne Milford
Phoebe Augustine : Ronette Pulaski
Julee Cruise : La chanteuse
Joshua Harris : Le petit Nicky
Jill Rogosheske-Engels : Trudy
Robert Bauer puis Robert Davenport : Johnny Horne
Ian Abercrombie : Tom Brockman
Don Amendolia : Emory Battis
Royce D. Applegate : Père Clarence
Jan D’Arcy : Sylvia Horne
Ritch Brinkley : Daryl Lodwick
Tony Burton : Colonel Riley
Don Calfa : Proviseur-adjoint Greege
David L. Lander : Tim Pinkle
Nicholas Love : Malcolm Stone
Mark Lowenthal : Herbert Neff
Annette McCarthy : Evelyn Marsh
Jed Mills : Wilson Mooney
Van Dyke Parks : Jack Racine
James V Scott : Chanteur Black Lodge
Ron Taylor : Entraîneur Wingate
Kathleen Wilhoite : Gwen
Ed Wright : Dell Mibler
Mak Takano : L’asiatique
Brenda E. Mathers : Caroline Earle
Erika Anderson : Emerald / Jade (Invitation à l’amour)
John Apicella : Jeffrey Marsh
Bob Apisa : Garde du corps dans l’escalier du « Jack n’a qu’un Œil »
Matt Battaglia : Un policier
Ron Blair : Randy St. Croix
Mary Bond Davis : Membre n° 1 (commission libération sur parole)
Eve Brent : Theodora Ridgely
Lisa Ann : Cabasa Jenny
Diane Caldwell : L’employée de l’hôtel
John Marvin Campbell : M.P. n° 1
Mary Chalon : Membre n° 2 (commission de libération sur parole)
Lisa Cloud : Professeur d’éducation physique
James Craven : Président de la commission de libération sur parole
Lance Davis : Chet (Invitation à l’amour)
Ben DiGregorio : Max Hartman
Gerald L’Ecuyer : Barman (23e épisode)
John Epstein : Cascadeur
Troy Evans : George Wolchezk
Wyllie Garson : Roadie hard rocker
Betsy Lynn George : Modèle
Adele Gilbert : Midge Loomer
Rick Giolito : Montana (Invitation à l’amour)
Philip Michael Goetz : Jared (Invitation à l’amour)
Gaylin Görg : Nancy O’Reilly
Rodney Harvey : Scotty (un motard)
Julie Hayek : Modèle
Andrea Hays : Heidi
Shelly Henning : Alice Brady
Charles Hoyes : Decker
Jane Jones : Margaret Honeycutt
Arvo A. Katajisto : Le garde à la Mibler Bank
Geraldine Keams : Irene Littlehorse
Ron Kirk : Cappy
Kim Lance : Barman (3e épisode)
Craig MacLachlan : L’homme mort
Stephen C. MacLaughlin : Le mangeur de tarte
Jack McGee : Barman (26e épisode)
Michelle Milantoni : Suburbis Pulaski
Charles Miller : Un médecin
Tiffany Muxlox : Meneuse de ban
Marjorie Nelson : Janice Hogan
Alan Ogle : Janek Pulaski
Tanya Pettiford-Waites : Dr Shelvy
Ted Raimi : Jeune hard rocker
Layne Robert Rico : Pilote
Dorothy Roberts : Mme Jackson
Frank Roberts : Le père Hutchings
Clive Rosengren : M. Zipper
Will Seltzer : M. Brunston
Molley Shanon : Judy Swain
John Charles Sheehan : Chasseur (à l’hôtel du Grand Nord)
Charlie Spradling : Swabbie
Claire Stanfield : Sid
Mary Stavin : Heba
Arnie Stenseth : Sven Jorgenson
Brian Straud : Einar Thorson
Brenda Strong : Jones
Susan Sundholm : Samantha
Brett Vadset : Joey Paulson
Mike Vendrell : Garde du corps à l’extérieur du « Jack n’a qu’un Œil »
Jessica Wallenfels : Harriet Hayward
David Wasman : Gilman White
Sandra Kaye Wetzel : L’infirmière
Clay Wilcox : Bernard Renault
Mae Williams : Mme Tremond n° 2
Alicia Witt : Gerstern Hayward
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Épisodes de Twin Peaks
À l’origine, les épisodes n’avaient pas de titre. « Nous voulions éviter d’avoir à trouver sans cesse quelque chose d’original ou de drôle, raconte Robert Engels (coproducteur et scénariste), et nous avons pensé que la meilleure solution était de ne pas leur en attribuer du tout… » Mais aux États-Unis, au fil des rediffusions et des éditions en VHS puis en DVD, on leur en a attribué. Nous les indiquons entre parenthèses.
Première saison (1990)
Premier épisode (Pilot)
Dimanche 8 avril 1990, 21h, ABC – Lundi 15 avril 1991, 20h50, La 5 (90 mn)
Scénario : Mark Frost et David Lynch
Réalisation : David Lynch
Deuxième épisode (Traces to Nowhere)
Jeudi 12 avril 1990, ABC, 21h – Lundi 22 avril 1991, La 5, 20h50
Scénario : Mark Frost et David Lynch
Réalisation : Duwayne Dunham
Troisième épisode (Zen, or the Skill to Catch a Killer)
Jeudi 19 avril 1990, ABC, 21h – Lundi 22 avril 1991, La 5, 21h40
Scénario : Mark Frost et David Lynch
Réalisation : David Lynch
Quatrième épisode (Rest in Pain)
Jeudi 26 avril 1990, ABC, 21h – Lundi 29 avril 1991, La 5, 20h50
Scénario : Harley Peyton
Réalisation : Tina Rathbone
Cinquième épisode (The One-Armed Man)
Jeudi 3 mai 1990, ABC, 21h – Lundi 29 avril 1991, La 5, 21h40
Scénario : Robert Engels
Réalisation : Tim Hunter
Sixième épisode (Cooper’s Dreams)
Jeudi 10 mai 1990, ABC, 21h – Lundi 6 mai 1991, La 5, 20h50
Scénario : Mark Frost
Réalisation : Lesli Linka Glatter
Septième épisode (Realization Time)
Jeudi 17 mai 1990, ABC, 21h – Lundi 6 mai 1991, La 5, 21h40
Scénario : Harley Peyton
Réalisation : Caleb Deschanel
Huitième épisode (The Last Evening)
Jeudi 19 mai 1990, ABC, 21h – Lundi 13 mai 1991, La 5, 20h50
Scénario et réalisation : Mark Frost
Deuxième saison (1990-1991)
Neuvième épisode (May the Giant Be with You)
Dimanche 30 septembre 1990, ABC, 21h – Lundi 20 mai 1991, La 5, 20h50 (90 mn)
Scénario : Mark Frost et David Lynch
Réalisation : David Lynch
Dixième épisode (Coma)
Samedi 6 octobre 1990, ABC, 22h – Lundi 27 mai 1991, La 5, 20h50
Scénario : Harley Peyton
Réalisation : David Lynch
Onzième épisode (The Man Behind the Glass)
Samedi 13 octobre 1990, ABC, 22h – Lundi 27 mai 1991, La 5, 21h40
Scénario : Robert Engels
Réalisation : Lesli Linka Glatter
Douzième épisode (Laura’s Secret Diary)
Samedi 20 octobre 1990, ABC, 22h – Lundi 3 juin 1991, La 5, 20h50
Scénario : Jerry Stahl, Mark Frost, Harley Peyton et Robert Engels
Réalisation : Todd Holland
Treizième épisode (The Orchids Curse)
Samedi 27 octobre 1990, ABC, 22h – Lundi 3 juin 1991, La 5, 21h40
Scénario : Barry Pullman
Réalisation : Graeme Clifford
Quatorzième épisode (Demons)
Samedi 3 novembre 1990, ABC, 22h – Lundi 10 juin 1991, La 5, 20h50
Scénario : Harley Peyton et Robert Engels
Réalisation : Lesli Linka Glatter
Quinzième épisode (Lonely Souls)
Samedi 10 novembre 1990, ABC, 22h – Lundi 10 juin 1991, La 5, 21h40
Scénario : Mark Frost
Réalisation : David Lynch
Seizième épisode (Drive with a Dead Girl)
Samedi 17 novembre 1990, ABC, 22h – Lundi 17 juin 1991, La 5, 20h50
Scénario : Scott Frost
Réalisation : Caleb Deschanel
Dix-septième épisode (Arbitrary Law)
Samedi 1er décembre 1990, ABC, 22h – Lundi 17 juin 1991, La 5, 21h40
Scénario : Mark Frost, Harley Peyton et Robert Engels
Réalisation : Tim Hunter
Dix-huitième épisode (Dispute Between Brothers)
Samedi 8 décembre 1990, ABC, 22h – Vendredi 28 juin 1991, La 5, 22h30
Scénario : Tricia Brock
Réalisation : Tina Rathbone
Dix-neuvième épisode (Masked Ball)
Samedi 15 décembre 1990, ABC, 22h – Vendredi 5 juillet 1991, La 5, 22h30
Scénario : Barry Pullman
Réalisation : Duwayne Dunham
Vingtième épisode (The Black Widow)
Samedi 12 janvier 1991, ABC, 22h – Vendredi 12 juillet 1991, La 5, 22h30
Scénario : Robert Engels et Harley Peyton
Réalisation : Caleb Deschanel
Vingt et unième épisode (Checkmate)
Samedi 19 janvier 1991, ABC, 22h – Vendredi 19 juillet 1991, La 5, 22h30
Scénario : Harley Peyton
Réalisation : Todd Holland
Vingt-deuxième épisode (Double Play)
Samedi 2 février 1991, ABC, 22h – Vendredi 26 juillet 1991, La 5, 22h30
Scénario : Scott Frost
Réalisation : Uli Edel
Vingt-troisième épisode (Slaves and Masters)
Samedi 9 février 1991, ABC, 22h – Vendredi 2 août 1991, La 5, 22h30
Scénario : Harley Peyton et Robert Engels
Réalisation : Diane Keaton
Vingt-quatrième épisode (The Condemned Woman)
Samedi 16 février 1991, ABC, 22h – Vendredi 9 août 1991, La 5, 22h30
Scénario : Tricia Brock
Réalisation : Lesli Linka Glatter
Vingt-cinquième épisode (Wounds and Scars)
Jeudi 28 mars 1991, ABC, 21h – Vendredi 16 août 1991, La 5, 22h30
Scénario : Barry Pullman
Réalisation : James Foley
Vingt-sixième épisode (On the Wings of Love)
Jeudi 4 avril 1991, ABC, 21h – Vendredi 23 août 1991, La 5, 22h30
Scénario : Harley Peyton et Robert Engels
Réalisation : Duwayne Dunham
Vingt-septième épisode (Variations and Relations)
Jeudi 11 avril 1991, ABC, 21h – Vendredi 30 août 1991, La 5, 22h30
Scénario : Mark Frost et Harley Peyton
Réalisation : Jonathan Sanger
Vingt-huitième épisode (The Path to the Black Lodge)
Jeudi 18 avril 1991, ABC, 21h – Vendredi 6 septembre 1991, La 5, 22h30
Scénario : Harley Peyton et Robert Engels
Réalisation : Stephen Gyllenhaal
Vingt-neuvième épisode (The Night of the Decision)
Lundi 10 juin 1991, ABC, 21h – Vendredi 13 septembre 91, La 5, 23h30
Scénario : Barry Pullman
Réalisation : Tim Hunter
Trentième et dernier épisode (Beyond Life and Death)
Lundi 10 juin 1991, ABC, 22h – Vendredi 20 septembre 91, La 5, 23h30
Scénario : Mark Frost, Harley Peyton et Robert Engels
Réalisation : David Lynch
Twin Peaks : Feu marche avec moi (Twin Peaks : Fire Walk With Me)
Sortie France : 3 juin 1992. Sortie États-Unis : 28 août 1992. Durée : 2h15.
Écrit par David Lynch et Robert Engels
Réalisation : David Lynch
Le film raconte les sept derniers jours de la vie de Laura Palmer.
Avec
Sheryl Lee : Laura Palmer
Ray Wise : Leland Palmer
Mädchen Amick : Shelly Johnson
Dana Ashbrook : Bobby Briggs
Phoebe Augustine : Ronette Pulaski
David Bowie : Phillip Jeffries
Eric Da Re : Leo Johnson
Miguel Ferrer : Albert Rosenfeld
Pamela Gidley : Teresa Banks
Heather Graham : Annie Blackburn
Chris Isaak : Agent spécial Chester Desmond
Moira Kelly : Donna Hayward
Peggy Lipton : Norma Jennings
David Lynch : Gordon Cole
James Marshall : James Hurley
Jürgen Prochnow : Woodsman
Harry Dean Stanton : Carl Rodd
Kiefer Sutherland : Sam Stanley
Lenny von Dohlen : Harold Smith
Grace Zabriskie : Sarah Palmer
Kyle MacLachlan : Agent spécial Dale Cooper
Frances Bay : Mme Tremond
Catherine E. Coulson : La Femme à la bûche
Michael J. Anderson : Le Nain dansant
Frank Silva : Bob
Walter Olkewicz : Jacques Renault
Al Strobel : Philip Gerard (le Manchot)
Gary Hershberger : Mike Nelson
Sandra Kinder : Irene
Chris Pedersen : Tommy
Victor Rivers : Buck
Rick Aiello : Cliff Howard
Gary Bullock : Shérif Cable
Jonathan J. Leppell : Petit-fils de Mme Tremond